Red Lounge - première soirée

Depuis le début de la soirée, la belle Brujah s'était amusé des intrigues de basse-cour et des nouvelles têtes présentes. Elle trouvait cependant étrange, voire déplacé que les deux personnes venus prendre place avec son mari et elle, les aient momentanément oublié, plongés dans une discussion que Jacky avait écouté avec attention. Elle avait cependant sourcillé à la mention du véritable nom de la Freddezza.

Elle chercha un moment où elle avait entendu ce nom puis releva la tête. Elle s'avança vers les deux compatriotes, un sourire en coin puis débuta dans un russe impeccable :

- Veuillez excuser ma curiosité, camarades, mais je pus m'empêcher d'entendre le nom véritable de notre chère Freddezza. Ou devrais-je dire L'arma del Principe. J'avoue être surprise de votre impeccable couverture, une gangrel, ça vous ressemblait. Mais peu importe, Katarina, votre présence n'est jamais fortuite dans une cité et très peu de gens semblent vous apprécier à votre juste valeur, comme une guerrière, solide et intraitable. Si je me fie à ce que vous avez fait à Milan, dans les années 90, vos faits d'armes parlent d'eux-mêmes...Et j'adore le changement de look, soit dit en passant, cela vous ressemble davantage, ma chère.

Son regard devint légèrement inquisiteur puis poursuivit toujours en russe :

- Pour répondre à votre première question, ma chère, il y a 10 ans, j'ai du céder mon poste de Shérif à Franco, pour des raisons qui sont miennes. Nous avons cependant contribué à l'avancement de la guerre, de notre côté, que ce soit par la force des armes ou encore par l'expérience acquise. Je me suis fait conseillère auprès de la Prince et du Shérif.

Jacky se recula dans son siège, se demandant pourquoi elle se justifiait ainsi. Elle poursuivit en russe :

- Vous disiez avoir passé du bon temps en Europe. Peut-être pourriez-vous nous entretenir de ce qui s'y passe...

Katarina éclata de rire aux paroles du vieux baroudeur soviétique... Quel charmant personnage définitivement... Il y avait longtemps qu'elle avait rencontré quelqu'un dont elle apprécia aussi soudainement la compagnie... Parler pouvoir et rénumération... Il fallait qu'elle le présente à Giangaleazzo... Lui comprendrait parfaitement son langage. Un rire, il y avait des années que Katarina avait rit... Mais cet homme avait un délicieux sens de l'humour... Et non seulement cela, il avait du caractère... Il avait agi exactement comme la Tzimisce antitribu attendait de la part d'un homme d'honneur refusant la facilité de ravoir sa motricité. Un homme qui méritait l'entier respect de Katarina! Mais sa dernière phrase sur l'Oprichnina... Ça elle ne put s'empêcher un fou rire face à la manière dont il resprésentait ses ancêtres et surtout, donc il comparait leur vie à son enfance... Entre deux rire elle sortit une affirmation dont on ne s'attendrait pas de la part de Katarina....

- Vous, je vous adore!

Puis elle repris une phrase célèbre, avec le même accent, du film Seigneur de Guerre.

- Je crois que vous et moi pouvons faire du Business...

Avec de lui adresser un clin d'oeil qui démontrait tout le sérieux de sa proposition...C'est à ce moment que Jacky s'interposa en prononçant un surnom qu'elle n'avait pas entendu depuis longtemps... L'Arma del Principe... Intéressant cette femme était définitivement très connaissante... La Freddezza se tourna vers Jacky arborant un demi-sourire alors qu'elle parla de ses méthodes dans les années 90... Méthode, nah, on devrait plutôt de la boucherie qu'elle avait accompli... Ce fut de merveilleuses années... Le regard de Katarina devint nostalgique l'instance d'un moment avant de retrouver son sérieux écoutant attentivement les paroles de Jacky. Elle répondit par la suite en français...

- Voilà des paroles qui démontrent que vous avez une connaissance impressionnante du passé camarillien. Contrairement à certain dans cette ville, vous vous savez de quoi vous parlez et vous avez su comprendre ma nature de prédatrice. La plupart des gens dans la Camarilla ne comprendront jamais, malheureusement cela est du à une éducation diamétralement opposée. On m'a montré à être sans pitié et n'avoir aucun pardon envers la faiblesse. Ne cherchez pas l'humanité en moi, il y a longtemps que j'en ai plus comme la grande majorité des caïnites qui ont été éduqués à la manière sabbat. C'est quelque chose qui s'encre dans nos pensées et nos agissements. La franchise, être impitoyable, l'inhumanité fait partie de moi. Cela effrait la majorité des camarilliens ce qui est pour moi une énorme faiblesse. Il n'y a pas de place pour la peur dans mon monde et surtout pas pour la couardise. Mes proies qui ont vécu les fin les plus violente sont justement ceux qui m'ont fait la honte de me supplier... C'est une des pires insultes qu'on peut me faire car c'est me faire avoir honte de ma race que je considère dans le haut de la chaîne alimentaire. Nous sommes des prédateurs, il faut s'assumer ainsi... L'humanité est ce qui fait que tant de caïnites sont incapables d'assumer leur bête et c'est d'ailleurs ce que j'ai le plus de difficulté à m'adapter à dans la Camarilla... À votre humanité qui toute ma vie fut pour moi preuve de faiblesse... Et qui d'ailleurs l'est encore.

Les yeux de la Freddezza brilla alors qu'elle s'élança dans ce discours spontané sur la bestialité... C'est comme si elle revivait alors qu'elle parlait avec tant de conviction de ses valeurs.

- Dame Fermosa, laissez moi vous remerciez de m'avoir fait l'honneur de comprendre et d'estimer ma nature même si vous ne l'approuvez pas nécessairement. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui sont capable de passer au dessus des mes biais sabbatiques et de reconnaître mon efficacité. Le plus beau compliment qu'on puisse me faire.

Katarina fit un signe de tête extrèmement respectueux pour prouver sa reconnaissance. Avant de reprendre un air professionnel pour parler de l'Europe.

- Pour ce qui est de mon voyage en Europe, la situation n'est toujours pas stable à cause de la menace qui plane sur toutes les villes de rebelles qui sont opposés à Hardestat et à son hégémonie sur la Camarilla. Depuis 10 ans, des attentats contre des autorités proches d'Hardestat se produisent et déstabilise les ville d'Europe. Je crois que c'est ce qui explique probablement qu'Hardestat n'a jamais mis ses menaces à exécution face à Québec. Il en a probablement plein les bras avec l'Europe qui est dans une situation très délicate... Au fait, vous savez finalement ce qui est arrivé avec vos deux amis qui avaient disparu?

Alors bien calée dans son siège, Jacky s'était approché pour écouter avec attention de discours plein de ferveur de Katarina. Ses souvenirs ne l'avaient pas trompés; elle savait que cette femme avait été une arme de choix pour Giangaleazzo, lors des assauts de Milan, qui avaient pris des allures de carnage.

Bien qu'une ancienne Sabbat se trouvait devant elle, elle sut reconnaître davantage l'individu que le clan auquel elle appartenait. Elle lui retourna avec respect son signe de tête, un sourire malicieux au coin des lèvres. Quand Katarina posa la question à savoir si elle avait eu des nouvelles de Renaud et William, sa main se crispa dans celle de Franco et elle se pinca la lèvre, ne laissant point paraître sa tristesse :

- Je suis heureuse que nous nous entendions sur plusieurs points, ma chère. Mais pour ce qui est de nos compagnons, nous sommes sans nouvelles, et pourtant, nous avons déployé tous les efforts pour les retrouver. Auriez-vous eu de nouvelles ?

*Smiley allais repondre a la jeune baronne,quand al dame en noir fit son entré,il fut d'abord surpris,et ensuite intrigué,une autre qui comme son clan,n'etait pas les bienvennue,il sortie alors une piece de un jeu d'echec de sa poche,un fou,et lui mis dans la main,en disant*

-Chaque pieces du jeu a son importance,mais bien souvent,on ne se mefie pas des bonnes......et a la fin,quand le jeu s'eclaircie,c'est la que on comprend son erreur,et que on est,echec et Mat!!!

*et il eclata de un rire mysterieux,et laissa Angela sur cette parabole tout en prennant une coupe de champagne,et l'engloutie,en renversant sur lui un peu c certain,et il s'hummecte les levres en se tappant dans les mains,en s'eloignant,avec un clin d'oeil pour sa jeune leader*

Katarina s'adossa contre le dossier prenant un air des plus sérieux, un air quelque peu inquiétant. Elle s'enferma dans un silence lourd durant un certain temps. Savait-elle la vérité? Ou est-ce que les gens de son entourage s'était entêté à un mutisme pour ne pas inquiéter le couple... Quoi qu'il en soit, la tzimisce antitribu n'hésitait pas une seconde... D'un ton direct et sans une once d'émotions, La freddezza répondit en faisant honneur à son surnom...

- Cela ne vous plaira sûrement pas comme réponse... Comme je l'ai cru au départ, l'avion aurait été détourné par une identité inconnu. Des rumeurs veulent qu'une carcasse d'avion aurait été découverte dans le désert en Égypte... Si j'étais vous, je suiverais cette piste. De ce que je me rapelle, nous avions certain problème avec des Sétites qui visiblement ne sont pas réapparus depuis 10 ans...

Angela regarda le plafond découragée... Dieu qu'elle haissait sa manie de ne pas être clair et direct... Plus d'une fois, le goût de l'égorger vif lui était venu mais, pas ce soir... D'accord, il ne voulait pas répondre! Pour ce qui est de la Dame en noir, Angela ne lui avait pas porté attention au départ... Toutefois son aura lui puait au nez... Cette femme semblait résolument à avoir été proche avec le sabbat... Et tous savait que la Baronne était une des plus grandes ennemies du sabbat. Toutefois, si elle était présente en cette soirée, il y avait sûrement une raison... Voyant Smiley s'éloigner, la brujah se redirigea vers son stratège militaire et vint s'assoir silencieusement à proximité sans toutefois se méler au groupe... Elle observait...

Le regard de Jacky devint soudain très sombre, voire glacial. Un aura de colère entoura son être tandis qu'elle fixa Katarina. Sa main serra si fort celle de Franco que ce dernier grimaça de douleur. Elle regarda ensuite son époux, cherchant dans son regard, une réponse mais en vain. Son regard pesant se retourna vers la Freddezza. La voix gutturale qui émergea de sa gorge ne ressemblait en rien à la douce voix habituelle de Jacky :

- Merci pour ces informations, Katarina, nous tâcherons de suivre cette piste. Même si cela me semble inutile, ils sont probablement morts depuis le temps. Maudits Setites !

Cette dernière affirmation fut accompagnée d'un solide coup de poing sur la table, qui miraculeusement, résista au choc. Puis, une douleur lancinante se fit sentir dans son ventre. Un mince filet de sang coula au coin de ses lèvres. Elle se mordit la lèvre pour ne pas hurler, tant la douleur était intense. Elle murmura quelques mots à l'oreille de son mari, pour le rassurer. Elle s'excusa auprès des gens assis à sa table pour marcher tant bien que mal à la salle de bains.

Le Ventrue s'était levé de son siège, faisant lui aussi les cent pas, l'air soucieux. Puis, son cellulaire rétentit. Il le porta immédiatement à son oreille pour entendre la voix plus calme de son épouse. Il écouta attentivement ses instructions puis fronça les sourcils. A mesure qu'il parla, il marcha vers Philippe qui était appuyé au bar depuis un bon moment.

Ce dernier le dévisagea d'un drôle d'air, mais avait l'habitude des arrivées impromptues de son ancien maître. Franco se pencha vers lui pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. Philippe écarquilla les yeux, fixa son maître. Il sortit immédiatement de la pièce d'un pas rapide et assuré et ne prit pas plus de cinq minutes pour revenir dans la salle avec un sac de toile noir. Il amena le sac au Shérif, échangeant avec lui un autre regard de connivence.

Franco se retourna ensuite vers Angela, l'air grave, utilisant un ton très respectueux :

- Madame la Baronne, puis-je vous demander d'aller voir Jacky et de lui amener ceci, elle en aura sûrement besoin, dit-il en lui pointant le sac de toile.

Après une trentaine de minutes, Jacky ressortit de la salle de bains, souriante. Elle avait changé de vêtements, mais ces derniers semblaient en tout points semblables au précédent. Son air était visiblement plus calme que lorsqu'elle était entrée.

Son époux faisait encore les cent pas devant la porte, regardant ses pieds puis sa montre. Quand elle ressortit, il la regarda avec cet air inquiet puis un seul sourire suffit à le rassurer. Elle le prit dans ses bras, blotissant son visage dans son épaule, en murmurant quelques mots en espagnol.

Puis, le couple vint se rasseoir auprès des autres convives, se préparant à leur offrir une explication.

Katarina avait regardé la réaction de Jacky avec surprise... Mais avec un oeil attentif. La colère de celle-ci lui rapellait les liens de vinniculum... Peut-être était-elle liée par le sang à tous ces gens... À moins qu'elle soit seulement attachée émotionnellement... Toutefois, le filet de sang qui coula au coin de ses lèvres ne passèrent pas inaperçu, ni non plus la douleur qui couvra son visage... Katarina leva un sourcil suivant le trajet de Jacky jusqu'aux toilettes. Son regard resta figer à cet endroit quelques minutes avant de se poser sur Franco qui semblait si préoccupé... Inquiet... Son départ de son poste de Shérif, déjà à l'époque, la brujah avait des symptômes étranges. La Tzimisce antitribu ne pouvait cacher son intérêt car après tout, tout ce qui concernait le corps vampirique émoustillait la curiosité scientifique de ce clan, un clan déjà affligé d'une maladie des plus horribles...

La Freddezza finit par ramener son attention sur Stavros. Voyant que le groupe s'était de beaucoup rapetisser, elle y voyait l'occasion de discuter plus en profondeur avec cet intéressant personnage. Retrouvant sa langue natale, Katarina prit le temps de questionner un peu plus l'éclopper...

- Et bien... Nous voilà en tête à tête...

La tzimisce eu un rire mi inquiétant mi amusé.

- Dites moi cher camarade, vous appartenez à quel clan. Cela n'est que par curiosité complètement désintéressée...

40 minutes plus tôt, Pénélope fut surprise par l'arrivée déconcertante de ce petit bonhomme repoussant.

Elle accueillit le jeune Nosferatu.

- Oh! Bonsoir Monsieur. Bienvenue à vous. Si vous voulez bien vous donner la peine d'avancer davantage, vous aurez l'occasion de faire d'intéressantes rencontres, j'en suis persuadée.

Elle lui indiqua la salle d'un geste élégant de la main.

Elle observait, préoccupée, plusieurs invités dont, évidemment La Freddezza, mais aussi, Smiley, le Gardien, et bien sûr Philippe.

Cinq minutes s'étaient écoulées quand Jacky frappa violemment sur la table. Pénélope sursauta de surprise et tourna immédiatement son attention vers la Brujah, discernant ce filet de sang s'écouler de la commissure de ses lèvres. Elle la suivit du regard jusqu'aux salles de bains puis, observa le petit manège entre Franco et Philippe, perplexe.

Durant les 30 minutes qui suivirent où Jacky fut dans la salle de bain avec Angela, Pénélope demanda d'un geste au Gardien de prendre la relève un moment et se dirigea vers le fond de la salle pour y monter un autre escalier, plus modeste, en colimaçon.

Elle redescendit presqu'au même moment que Jacky sortit de la salle de bain, le visage plus serein. Elle reprit place devant l'entrée de l'Élysée et regarda Jacky, à la recherche d'un signe qui pourrait la rassurer.

"Dites moi cher camarade, vous appartenez à quel clan. Cela n'est que par curiosité complètement désintéressée..."

Stavros ricana à ces mots et répondît lui aussi dans sa langue natale;

-Такой думать там никогда нет, среди тех как мы
"Une telle curiosité n'est jamais complètement désintéressée"

-Если оно то важное, то знайте что я от группы ратника
"Si cela a une quelconque importance pour vous, sachez que je suis du clan Brujah.

Il pausa un instant avant d'ajouter

-Но для одного как я, очень придумка группы архаическа
"Mais pour quelqu'un comme moi, la notion de clan c'est surtout quelque chose d'archaïque."

En disant ces paroles, Stavros sortît son téléphone portable afin de regarder s'il n'avait pas eu quelque message de la part de ses acolytes, et indiqua au passage son numéro à la Dame noire, en russe évidemment

-Никогда не знает, оно могл даже быть полезно
"On ne sait jamais, ca pourrait même être utile"

Un demi sourire apparu aux lèvres de Katarina laissant entrevoir sa double dentition alors qu'elle écouta Stavros lui répondre. Elle avait sorti son Iphone et enregistra le numéro. Elle retourna ensuite son regard dans celui de Stavros.

- Camarade, soyez assuré que cela vous sera fortement utile et surtout, très payant...

Katarina adressa un clin d'oeil à son interlocuteur avant de poursuivre toujours en russe.

- Pourquoi la question du clan? Voilà une caractéristique parmi tant d'autres qui permettent de jauger une personne... Brujah... Voilà qui est intéressant! Voilà un des rares clans dans la camarilla avec lequel je n'ai aucun problème à m'entendre avec... Comparez à d'autres...

La freddezza posa son regard sur Pénélope qui revenait dans la salle retrouvant le silence.

- Laissez moi entendre votre argumentation sur votre perception des clans... Que vous considérez comme une notion archaïque...

Squid semble fondre à l'accueil "chaleureux" de Pénéloppe. Il suit des yeux le mouvement gracieux de son bras et revient sur elle, grand sourire au visage.

* renifle *

- Merci beaucoup m'a faire ça. Si j'p-p-p-peux me p-p-p-permettre, vous êtes t-t-t-toute en beauté ce soir.

Et Squid continue son petit bonhomme de chemin à l'intérieur du bar, offrant son plus joli sourire partiellement édenté aux quelques dames qui daigneraient le fixer dans les yeux.

* renifle *

Il prend place à une table, seul. Il ouvre son sac à dos et en ressort un rouleau d'une matière flexible qu'il dispose sur la table tel un napperon. Il en sort aussi un petit appareil qui s'avère être une espèce d'antenne avec coupole miniature avec trépied qu'il dépose à côté du napperon. Le dernier objet à sortir est une espèce de lunette bourré de fils électriques et de petites lumières couvrant un seul oeil.

Squid porte la main à son bluetooth et se remet à parler en pianotant sur son napperon.

* Renifle *

- Bon. T-t-t-toi t'es d-d-d-dans marde. Faut que je réarrange t-t-t-toute les séquences.

Il semble regarder un peu dans le vide autour de lui tout en pianotant de façon frénétique.

* Renifle *

- SHIT! T-t-t-t'as vu les embouteillages? Espèce d'incomp-p-p-pétent!

David obéit à Pénélope sans perdre de temps et garda le fort pendant son absence. Il prit place de vant le bar, face à l'entrée et conserva une attitude posé et droite. Il surveillait du coin de l'oeil les invités déjà entrés en prêtant une attention particulière à la dame de rouge vêtue qui était venue discrètement s'assoir près de lui un peu plus tôt.

Lorsque Pénélope revint, il retourna à la place qu'il occupait et ne quitta pas la dame en rouge des yeux jusqu'à son siège. Une fois assis, il fuit son regard jusqu'à ce qu'elle se lève à son tour pour disparaitre, elle aussi, a la salle de bain. Il la suivit également des yeux lorsqu'elle en ressortit pour se diriger vers la Mezzanine.

Il resta là, assis, un bon moment, puis se dirgea à son tour, en silence, vers l'escalier qui menait à la Mezzanine. Il monta et se dirigea prudemment vers la dame en rouge qui observait les invités d'un perchoir fort bien choisi.

Il arriva derriere elle et chuchotta quelques mots dans l'oreille de la dame.

Ayant repris ses esprits, Jacky observa le mouvement des jeunes vampires. A peine Franco et elle avaient-ils pris place où ils étaient précédemment, que Jacky zieutait un coin vide, où ils pourraient avoir un peu plus d'intimité. Elle persuada son époux de quitter leur place précédente.

Jacky adressa un sourire aux deux soviétiques devant elle :

- Si vous voulez bien nous excuser de nouveau.

Ils se levèrent et remarquèrent le nouveau jeune homme assis à sa table avec plein de gadgets. Jacky le regarda un instant mais il semblait être plongé dans une conversation quelque peu étrange. Chemin faisant, Jacky regarda la sénéchale. Les yeux de la Brujah étaient redevenus calmes et son visage respirait la sérénité. Elle adressa un sourire à la Toréador tandis qu'ils marchèrent vers un coin à l'écart des autres.

Depuis son arrivée, Philippe s'était fait observateur du monde des Kindred auquel il était encore peu habitué. Le manège encore étourdissant n'arrivait cependant pas à le distraire outre mesure.

Il suivit cependant les derniers déplacements de la jeune demoiselle en rouge, qui s,était trouvé un perchoir de choix à la mezzanine.

Il la regarda un moment puis se dit à lui même :

- C'est le moment de faire connaissance.

Il marcha vers le petit escalier en colimaçon et aperçut après quelques pas la silhouette du gardien des élysées. Il sourit aussitôt, pensant que le pauvre n'était pas au bout de ses peines. Il marcha d'un pas assuré vers eux, montrant un sourire charmant à la jeune dame en rouge :

- Excusez-moi, j'espère que je n'interromps rien, mais la vue me semble tout à fait sublime ici. Permettez que je me joigne à vous ?

Une femme fort belle entra dans le lounge. Sa démarche était suave et attrayante et son sourire enjoleur. Elle se présenta devant Pénélope dans une magnifique robe de latex noire avec un décorum sans faille et des manières délicates. Elle se laissa diriger vers la salle où elle dévisagea chacun des invités avec un regard intéressé. Quand ses yeux se posèrent sur La Freddezza, elle fut intriguée par l'énergie qu'elle dégageait. Elle fit quelques pas vers une banquette et s'immobilisa sans s'y asseoir, comme pour attendre quelque chose.



Peu après, c'est une femme presqu'aussi barraquée que le pousseur de chaise roulante qui entre. Elle a l'air un peu timide et offre ses respects maladroitement à la Sénéchale, aux prises d'une nervosité intense. Elle s'excuse plusieurs fois d'un geste par-ci, d'une parole par-là... Il est évident qu'elle cherche à bien faire des prouesses sociales dont elle n'a pas l'habitude.
Elle s'éclipse enfin vers la même banquette que l'invitée précédente en scrutant les lieux. Elle recherche des sorties de secours qui ne semblent pas exister, à première vue. Elle émet un grognement, contrariée, puis croise les bras sur sa poitrine les yeux posés sur la femme dans la robe de Latex qui lui adresse la parole.

- Calme-toi, Bert, tu t'en fait pour rien...

Elle pointe le bar du menton.

- Si tu veux, tu peux aller te détendre, là-bas, en attendant que ça commence...

Et elle s'assoit lentement, sensuelle et aguichante.

- Va! tu m'énerves avec ta pause coincée! Va faire des nouvelles rencontres, tiens!

Bertha regarde en direction du bar puis regarde à nouveau son amie, incertaine.

- M'dame Mel, Vous m'niaisez hein?

Melisandre fait un geste de la main, incitatif, pour la pousser à aller plus loin.

- Ben non, j'te niaise pas... tu vas faire fuir tout le monde avec cette tête de tueuse en série... va! va!

Et Bertha s'éloigne vers le bar et prend place aux cotés du mastodonte borgne. Elle le regarde, l'analyse, puis regarde le barman et lève le doigt pour commander un verre de ce qu'il a à servir aux vampires, sans un mot.

Chemin faisant, Jacky décida de faire un arrêt au bar, histoire de se détendre un peu. Elle souffla quelques mots à l'oreille de son époux, qui va s'asseoir dans le coin qu'ils avaient préalablement choisis.

La Brujah prit momentanément place sur un des bancs du bar, non loin de la femme barraquée qui venait d'arriver. Elle attendit que le barman eut apporté un verre à la femme puis commanda à son tour. Un sourire en coin, elle se tourna vers la femme :

- Bonsoir, il ne me semble pas qu'on se soit déjà rencontrées. Moi, c'est Jacky Fermosa, et vous êtes ? dit-elle d'une voix cordiale en tendant sa main à la femme.